Le film de la semaine

PROFESSEUR HOLLAND (1995)

En 1964, Glenn Holland, le nouveau professeur de musique, prend ses fonctions au lycée John F. Kennedy de Portland. Mais comme il l’explique au proviseur Helen Jacobs, il ne compte pas rester très longtemps. Pour lui, il s’agit de subvenir momentanément à ses besoins et à ceux de son épouse Iris en attendant de se consacrer à sa véritable passion : la composition d’œuvres symphoniques. Dans les mois qui suivent, l’insondable ineptie de ses étudiants le confirme d’ailleurs dans cette décision. Pourtant, la charge financière entraînée par la naissance d’un fils, Cole, prolonge le calvaire. Les années passent et Glenn, tout en composant le soir, commence à s’intéresser à son métier «de jour». Il redonne confiance à la timide Gertrude Lang, désespérée de ne pouvoir jouer de la clarinette. Á la demande du professeur de gym Bill Meister, il donne des cours particuliers à l’athlète Louis Russ afin de redresser sa moyenne scolaire. En partant du rock et de la pop-music, il initie l’ensemble de la classe aux chefs-d’œuvre classiques. Ces méthodes ne sont pas du goût de Wolters, le directeur de l’établissement, mais les résultats plaident en sa faveur. Toutefois, le sort s’acharne sur les Holland. Cole s’avère sourd et Glenn, moins patient qu’Iris, a du mal à communiquer avec lui. Plusieurs de ses anciens élèves, dont Louis, meurent au Viêt-nam. Le lycée traverse des difficultés financières et, pour renflouer les caisses, Glenn monte un spectacle musical. Il fait ainsi la connaissance de Rowena Morgan, une ravissante étudiante très douée pour le chant. Au terme d’une brève et platonique idylle, il l’encourage à se lancer dans la carrière et elle part seule pour New York. Peu à peu, il se rapproche de Cole, devenu un jeune homme épanoui.

1995. Glenn prend sa retraite, non sans avoir mené en vain une ultime bataille pour que les crédits consacrés à la musique ne soient pas amputés. Le jour de son départ, tous ses anciens étudiants (même Gertrude, aujourd’hui gouverneur de l’État) lui offrent un magnifique cadeau : la première représentation publique de sa «Symphonie Américaine», à laquelle il s’est consacré durant toutes ces années.